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Réchauffé la glace.

Finnbheara
Finnbheara
https://uchronie.forumgaming.fr
MessageMer 10 Mar - 19:56

Phoebus
de Châteaupers

- C'est étrange non ! Que tu sois de si bons conseils, toi qui préfère être solitaire et te couper du reste du monde. Tu pourrais rependre plus de biens autour de toi, que tu ne le penses... Il l'écouta narrer un bout de son histoire, impassible, tout en l'observant en plongeant son regard dans le sien. - Et c'est tout ? Antonin, je suis narcissique, impatient, capricieux et je suis très facilement irritable. Et aussi très stupide de te le dire, il faut croire. ça ne va pas m'aider à te charmer ! J'ai écorché vivant le satyre Marsyas uniquement à cause de son talent musical et de l'ombrage frappant mon ego divin. J'ai massacré la progéniture de Niobé, car elle s'était moqué de ma mère. Je ne suis pas du genre à faire dans la demi-mesure. Quand je te dis, que rien de ce que tu as pu faire ne me choquera, c'est parce que tel est le cas. Et je t'accepte tel que tu es, avec les meilleurs facettes de ta personne, comme les pires. Il jouait un petit jeu risqué avec ces révélations. Quitte ou double, faite vos jeux. - Et ce meurtre que tu ne regrettas pas, il n'était pas gratuit je présume.  C'est en rapport avec le fait de ne pas supporter d'être touché ? Si c'était cela, alors oui. Nul regret à avoir en effet.

- Je me pencherais sur le sujet, promis. Qui était clos pour lui, désormais.

- Ironie je ne sais pas, mais les Moires ne doivent pas y être étrangères. Que pouvaient bien mijoté ses trois satanées garces à leurs sujets, il se le demandait bien. Il avait continué à siffloter -  Je regrette qu'ils soient partie si tôt dans ta vie. Tout aurait pu être si différent pour toi alors...  Le regrettait-il sincèrement dans le fond ! Si la vie d'Antonin avait été autre, sans doute ne serait-il pas ici aujourd'hui, pour discuter avec lui. Alors égoïstement, il n'aura pas voulu que sa vie soit différente. - C'est dommage, car cela illumine ton visage et ne t'en rend que plus adorable. Mais je suis honoré et chanceux alors, t'avoir l'opportunité d'en recevoir un. Il acquiesça de la tête. - J'espère que tu y parviendras alors et que tu sauras apprécier chacun des charmes de l'île et y être heureux. Ou du moins, y trouver la paix. Par Aphrodite, la teinte écarlate de  son visage ne le rendait que plus attirant. Apollon tombait peu à peu sous le charme du Russe. - Oui, Artemis et moi somme des chasseurs émérites et des archers exceptionnels. Tu dois me prendre pour quelqu'un de très vantard à force. Il rayonnait littéralement de l’intérieur,  qu'Antonin recherche ainsi sa compagnie. - Je pourrais t'apprendre à chasser à l'arc, si tu le souhaites. Sauf si tu préfères les armes a feu ... mais je trouve cela moins noble. Lui apprendre le tire à l'arc serait l’occasion d'un peu plus de proximité entre eux.

- Mais moi, je ne souhaite pas t'oublier petit chat sauvage. Surtout si nos chemins venaient à se séparer. Devant le soupir de soulagement du Russe, il sut qu'il avait fait le bon choix en retenant son geste de réconfort. - Peut-être parce que Lyra n'est pas la personne qu'il te faut pour cela. Peut-être que ma chère soeur n'est là que pour t'aider à t'ouvrir ne serait-ce qu'un peu, afin de laisser entre la personne qui te permettra d'en franchir le gouffre par la suite. Il se laissa aller à rire de nouveau - Cette île à le chic pour favoriser les rencontres improbables. Il se déchaussa, retirant même ses chaussettes, qu'il abandonna là, au grand déplaisir de Lyra lorsqu'elle verrait cela. Il aimait la sensation de ses pieds nus dans l'herbe tiédit par la chaleur du soleil. - Ces sentiments entre vous étaient négatifs ? Il t'a fait du mal ? Devrait-il traquer cet ami afin de le châtier pour cela, se demandait-il en attirant vers lui Antonin, pour l'aider à quitter le sol. Sa main était glacé mais, cela ne le gênait pas. Il avait assez de chaleur pour eux deux. Il relâcha la pression ferme mais douce, qu'il exerçait sur la main d'Antonin, après l'avoir conserver un peu plus que de raison dans la sienne. - Pour être franc, je préfère de loin me retrouver en tête à tête avec toi. Alors ne crains rien à ce niveau là. Il se mordit la lèvre inférieure, en restant bêtement à le contempler dans la lumière de l'astre solaire. Il possédait une beauté et un charme lui étant propre. - J'espère que cela te plaira. J'ai découverts les lieux, la semaine dernière, en errant au hasard le long du rivage. Il se mit en branle, quittant la propriété de Perséphone, tout sourire et heureux, de ces instants ... plus authentique qu'à l'accoutumé.

Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
MessageJeu 11 Mar - 0:08

Réchauffer la glace
Antonin et Apollon

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« Je ne sais pas si mes conseils sont bons. Je te dis juste de faire ce que je ferais si j’étais à ta place c’est tout. Mes choix ne sont pas forcément les meilleurs ni les plus sages. »

Rejoindre les rangs du mage noir…. Mais quel idiot il avait été ! Il pensait qu’il deviendrait quelqu’un, qu’il serait protégé. Ce n’était que des rêves, des illusions. Il n’avait rien obtenu d’autre qu’une marque douloureuse et son nom aux lèvres de tous les sorciers, craché, maudit.

« Tu es un dieu ! Vous êtes différents de nous en pleins de points. Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de... »

Il se tut avant d’ajouter quelque chose de trop embarrassant comme « d’être charmé » ou « attiré ». Il se mettrait dans de beaux draps en plus de ne plus être sûr de pouvoir regarder Apollon en face.

« J’ai tué des innocents ! J’ai torturé des gens qui avaient juste le malheur de ne pas avoir la sang pur, les mêmes idéaux et encore ! Je m’en suis toujours moqué de ça, de ses idéaux de sorciers fanatiques. Des gens qui n’avaient rien demandé ou qui avaient eu le cran de s’opposer à ce mage noir. »

Et Dmitri. Agonisant, les mains portées à la gorge dans une vaine tentative de survivre. Il l’avait regardé mourir avec indifférence d’abord puis avec joie. Il avait aimé ça. Il était un monstre.

« Il… il le méritait. Oui… c’est à cause de lui si j’en suis là désormais. »

Si il n’y avait pas eu Dmitri il ne serait pas là, il serait sans doute un homme âgé à l’heure qu’il était, peut-être qu’il aurait eu lui aussi des petits-enfants à gâter même si ça impliquait qu’il se serait uni avec une femme.

« Si jamais tu as besoin d’aide... »

Après tout c’était lui qui l’avait suggéré.

« Sans doute. Mais je suis content d’avoir croisé son chemin. »

La déesse était gentille et douce mais aussi coriace et ferme. Et si triste par moment, qu’il n’osait pas lui demander ce qu’elle avait.

« C’est la guerre qui leur as tout pris… leurs enfants, leur maison, leur santé. »

Même si ils étaient morts bien après cette fichue guerre, ils en avaient payé les conséquences au prix fort.

« Je ne sais pas si on peut dire ça de moi. Mais je trouve ridicule d’offrir des sourires à n’importe qui. Je pense être sur la bonne voie. Je me plaît ici, j’aime vraiment travailler dans les jardins et les vergers. »

Il devait avouer que c’était agréable de recevoir des compliments, même si c’était toujours aussi déconcertant.

« Je ne pense pas que tu sois vantard… c’est ton domaine après tout. »

Tout comme la musique ou la médecine étaient ses spécialités, il n’allait pas lui en vouloir pour ça.

« Pourquoi pas… je ne suis pas certain d’être doué mais je peux toujours essayer. Tout ce que je sais  faire pour le moment, c’est pêcher et encore… les armes à feu ? Les engins bruyants des moldus ? Non merci ! »

Parfois, quand les hivers étaient trop rudes pour sortir s’aventurer dans le village voisin, ils avaient du se contenter de poisson pêché dans la rivière. La plupart du temps Dmitri utilisait la magie mais aussi les manières moldues. Et si il y avait bien quelque chose de moldu qu’Antonin ne supportait pas, c’était les armes moldues, trop bruyantes, trop sanglantes… et qui lui rappelait un pays dirigé par une dictature. 

« Tu m’oublieras… je suis mortel. Un jour je ne serais plus qu’un vague souvenir pour toi. »

Le jour où il se sentirait prêt, il quitterait l’île et se laisserait vieillir puis mourir. La vie devait bien se terminer un jour.

« Tu as peut-être raison. Je sais que je devrais parler de ça mais je ne peux tout simplement pas le faire. »

C’était au dessus de ses forces. Le rire du dieu lui apporta néanmoins du réconfort. Il écarquilla les yeux en voyant Apollon retirer ses chaussures, puis ses chaussettes. Il n’allait tout de même pas se déshabiller ? Apparemment non. Il ne savait pas si il devait être soulagé… ou déçu.

« Quoi ? Oh non ! Il ne m’a… nous étions très proches, c’est tout. »

Beaucoup trop proches, au point d’être éloignés définitivement. Un peu comme maintenant, alors qu’il avait sa main dans celle du dieu. Et curieusement ce contact ne lui faisait pas peur.

« Vraiment ? Je pensais que tu préférerais une compagnie plus… agitée et plus agréable que moi. »

Au moins il était maintenant sûr qu’il ne l’emmènerait pas dans une taverne ou dans le lupanard dans lequel il avait élu domicile.

« Je te suis… ta sœur va être contente que je sorte d’ici, ça lui fera plaisir que ça vienne de toi en plus. »

Si en plus il pouvait aider à leur réconciliation. Il suivit le dieu, un léger sourire aux lèvres.


black pumpkin
Finnbheara
Finnbheara
https://uchronie.forumgaming.fr
MessageJeu 11 Mar - 4:29

Phoebus
de Châteaupers

- Si tu le dis, je ne vais pas te contredire. Tu restes quand même mieux placer que moi, pour juger de ton parcours de vie. Mais au vue de la situation, je trouve que tes conseils sont très censés.
 
Il hausa un sourcil, intrigué par la fin de cette phrase morte, avant même d'être prononcée. Apollon était un dieu curieux, surtout lorsque cela concernait ce que l'on pouvait bien penser de lui. Narcissique, il aimait être aimé, apprécié, vénéré comme craint. Irritable, il ne supportait pas d'être l'objet de critiques ou la cible de médisances le concernant. Alors, il voulait savoir ce que le jeune mortel pouvait avoir à dire le concernant.

- Cela ne va pas t'empêcher de quoi ?

Il écouta cette petite liste de méfaits, bien inférieure à toutes les horreurs qu'il avait pu commettre durant sa longue existence. Cela l'indifférent. Non pas de les connaitre, il aurait été capable de pousser Antonin à les perpétrer juste par ennuie. Juste parce que cela ne changeait pas sa vision du sorcier. Quoique... il le trouvait même encore plus intéressant désormais. Avec ce jeune homme à ses côtés, au moins n'aurait-il pas besoin de prétendre être quelqu'un d'autre ou de chercher à lisser certains de ses défauts.

- Qu'importe tous tes actes passés, cela ne changera en rien la vision que j'ai de toi aujourd'hui. En toute franchise Antonin, j'aurais plutôt tendance à apprécier ta complexité.

Il acquiesça de la tête, un sourire emplie de férocité satisfaite sur les traits de son visage. L'homme avait de la chance d'être mort de la main d'Antonin, sans quoi le dieu aurait remué ciel et terre, afin de mettre le grapin dessus. Oh ! Il l'aurait remercié à sa manière, d'avoir fait d'Antonin la personne qu'il était devenu, avant de le châtier de bien des manières, pour avoir oser lever la main sur lui.

- Il a donc eu la fin qu'il méritait. Ce qui est dommage en soi, je t'aurais volontiers assisté dans ta quête de vengeance.

Voilà bien longtemps qu'Apollon n'avait eu la chance de se défouler un peu... autrement que sexuellement cela allait s'en dire. Il avait soif de sang et ce n'est point en ces lieux, qu'il parviendrait à étancher celle-ci.

- Je n'hésiterais pas à requérir ton aide.

Et la perspective de passer des heures le nez dans les livres, prenait un tout nouvel intérêt, si ce dernier était de la partie. Quant au sujet de Perséphone, il ajouta sans vraiment réfléchir aux mots qu'il prononçait :

- Oh ! Mais, tu es loin d'être le seul, que cette rencontre entre vous deux enchante.

Sans cela, il ne serait pas en train de passer un délicieux moment, en si charmante compagnie de surcroit.

- Pourrais-tu essayé je te prie petit chat sauvage, d'accepter l'un de mes compliments sans te dénigrer par la suite. Ne suis-je pas après tout, le dieu de la beauté masculine. Si je te complimente sur ton physique, ma parole devrait faire force de loi.

Quiconque aurait prononcé ses mots, aurait vu le dieu prendre ombrage de cette offense, lui le charmeur souriant à tout va. Pourtant, la franchise du russe était à ses yeux très rafraichissante, tant il lui trouvait un certain attrait.  

- Dois-je comprendre que tu me trouves ridicule ?

Il venait d'user d'un ton où résonnait une vexation feinte, tandis que l'éclat malicieux luisant dans son regard, démontrait qu'il en était tout autre. Il ne s'amusait pas au dépend d'Antonin, au contraire, il le faisait en sa compagnie.

- Voilà, là c'est un état d'esprit qu'il est plaisant d'entendre. Tant que tu ne t'y est pas essayé, tu ne peux pas être fixé effectivement. La pêche, je n'en suis guère surprit. Tu es patient, et cette qualité est nécessaire à cette activité. Qui ne s'accorde pas, tu t'en doute, à mon tempérament. Je lui préfère la nervosité de la chasse et l'excitation de la traque. Avec nos efforts conjoins, la table de Lyra sera toujours bien garnie, de produits de la mer grâce à toi et de venaison par mes soins.

Apollon se figea pendant une poignée de secondes, l'éclat lumineux de son visage, céda la place à une expression neutre, tandis qu'un voile de chagrin vit assombrir son regard chaleureux. Les mortels étaient éphémères et se le faire rappeler ainsi, était comme un coup de poing à l'estomac. Un instant, à cause de la magie particulière de l'île, il avait oublié, la nature de son interlocuteur. Il se ressaisit bien vite, retrouvant l'éclat lumineux qui le caractérisait au quotidien.  

- Ou alors, tu pourrais être l'un des rares souvenirs que je chérirais précieusement, encore bien des siècles après ta disparition.

Le fardeau de l'immortalité ! Continuer d'exister et subir la douleur de la perte des êtres chers, s'éteignant les uns à la suite des autres. C'est pour cela qu'il se refusait de s'attacher de nouveau à un mortel.

- Ne te met pas martel en tête Antonin. Ce jour surviendra lorsque tu t'en sentira près, pas avant.

Il lui adressa un tendre sourire. Espérant secrètement qu'il tiendrait le rôle de confidente. Il avait du mal à se reconnaitre, lui qui d'ordinaire, ne se préoccupait que de son petit nombril. C'est lui qui commençait à être mal à l'aise, en définitive. Il aurait été plus sage, de cessé là tout contacte avec Antonin, avant qu'il ne puisse plus faire machine arrière. Mais l'idée même de le quitter, lui était si désagréable, qu'il ne parvenait à si résoudre.

- Si vous étiez proche et que cet homme était ton ami, je ne comprend pas où était le soucis dans votre relation ?

Si proche physiquement d'Antonin, Apollon se fit violence pour ne pas déposer ses lèvres sur les siennes. Pour lui ravir un baiser tendre.

- Tu semble surpris du contraire. Je pensais que tu avais compris, que ce n'était pas pour goûter la compagnie de ma sœur, que je venais la visiter régulièrement. Et que ce qui m'attire en sa demeure, c'était l'espoir de me noyer dans ton regard envoutant.

Il s'éloigna à regret, conscient d'en avoir peut-être trop révéler. Il ne s'en cachait pas, d'éprouver de l'intérêt pour Antonin. Simplement, il ne voulait pas l'effrayer, surtout pas à présent qu'il s'ouvrait à lui. Pour la première fois de sa vie, Apollon avait gagné quelque chose en étant honnête dans ses sentiments. Et même, s'il ne devait rien avoir entre eux de physique, il en était venu à apprécier l'idée d'avoir ne serait-ce qu'un ami. Il longea le domaine agricole en direction de l'orée de la jungle, Antonin sur ses talons.

- Elle sera contente que tu t'échappes un peu en dehors des jardins, effectivement. Par contre, elle préférait que tu gardes tes distances d'avec ma personne.

Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
MessageSam 13 Mar - 0:00

Réchauffer la glace
Antonin et Apollon

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« Si c’était à refaire, je choisirais une toute autre voix. »

Il ne rejoindrait pas les mangemorts. Il irait ailleurs, dans un autre pays, il rejoindrait peut-être Tanya… n’importe quoi mais pas eux.

« De… t’apprécier, ou de vouloir te connaître. »

Il se remordilla la lèvre. Il allait finir par saigner à force. Mais il faisait toujours ça quand il était gêné ou confus.

« Mais je préfère que tu saches ce que j’ai fait par le passé… je préfère être honnête. Tu dois bien être un des seuls alors... »

Après tout c’était compréhensible. Les dieux du panthéon grec n’étaient pas connus pour leur clémence à l’égard de ceux qui les offensaient.

« Je ne sais pas si j’aurai le courage de l’affronter une nouvelle fois. Même si tu es avec moi. Il est mort et c’est tout ce qui compte. »

Il revenait bien trop souvent le hanter la nuit à son goût. La pauvre Lyra en faisait parfois les frais. Il n’allait pas imposer ça à quelqu’un d’autre.

« Tu sais où me trouver dans ce cas. »

Il ponctua cette phrase d’un léger sourire. Il avait pleinement conscience de son comportement casanier. Autant en plaisanter.

« Je ne sais pas si c’est une bonne chose pour un mortel de susciter l’intérêt des dieux. »

Il avait en tête les histoires de Semélé ou de Pâris…. Mais c’était aussi rassurant dans un sens, de les savoir de son côté.

« Je vais essayer. Je n’ai juste pas l’habitude qu’on vienne me complimenter, je ne sais pas comment ont réagit ni même en faire et… enfin je ne pense pas rentrer dans les critères habituels. »

Il ne s’attardait jamais vraiment devant le miroir. Il avait tendance à fuir son propre reflet. Il ne faisait tellement pas attention à son apparence, hormis avoir l’air présentable.

« Non ! Enfin c’est dans ta nature d’être souriant et c’est bien ainsi… mais je pense que je devrais plutôt offrir un sourire à quelqu’un qui le mérite vraiment. Tu ne peux pas être ridicule, tu es un dieu. »

Il n’arrivait toujours pas a déterminer si Apollon plaisantait ou si il était vexé. Il n’arrivait tout simplement pas à interagir normalement. C’était si pathétique…

« J’ai étudié dans une école avec des valeurs… disons guerrières. J’ai beaucoup étudié la magie combative. Mais j’avoue que je préfère patienter et observer. Ça lui donnera une occasion de plus pour essayer de me gaver, j’ai parfois l’impression d’être une oie avec elle. »

Il était trop maigre selon elle, pas en bonne santé. Au moins elle aurait de quoi fournir à manger en quantité suffisante à l’orphelinat de la ville.

« Peut-être. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi après ma mort mais je sais que je n’oublierais jamais cet endroit. Ni ces habitants. Dont toi et ta sœur. »

Le dieu serait-il vraiment peiné de le savoir mort ? Il avait parfois l’impression que les humains n’étaient que des fourmis insignifiantes pour eux.

« Je ne sais pas si je serai prêt un jour. A chaque fois que j’essaye… c’est presque encore pire qu’avant. Je me mets dans des états pas possibles. »

Les mots restaient bloqués dans sa gorge et il se mettait à trembler de manière violente, comme si Dmitri était encore vivant. Il n’avait vraiment pas envie qu’Apollon ne le voit dans cet état.

« C’était interdit. Chez moi c’était interdit. Je n’étais pas censé avoir des sentiments pour lui. C’était considéré comme un délit. »

Comment pouvait-il comprendre ça alors qu’il venait d’un monde où il était socialement accepté d’éprouver du désir ou des sentiments pour quelqu’un du même genre que soi ? Alors qu’on lui avait martelé que c’était contre-nature, pas normal ? Qu’il aurait pu se faire tuer pour ça. 

« Je te l’ai dis, en général je fais fuir les gens ! Je n’ai pas l’habitude qu’on veuille de moi ! Je me suis accoutumé à être seul. C’est déconcertant. J’ai pris l’habitude de me faire oublier pour qu’on me laisse tranquille. Il y a un tas d’autres mortels qui t’apporteraient plus de satisfaction que moi, bien plus intéressants ou attirants. »

C’était ça qui lui faisait le plus peur avec le dieu. Cet intérêt qu’il avait pris pour lui. Il avait eu l’impression d’être une proie. Sans doute moins maintenant. Sinon il ne se serait pas laissé entraîné comme ça, sans raison.
Il reconnu l’orée de la jungle. Une partie de l’île qui lui était inconnue. Mais il devait lui faire confiance.

« Elle essaye de me faire changer d’air… elle changera peut-être d’avis si elle apprends que c’est toi qui m’a fait sortir. »


black pumpkin
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